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La RE2020 est la nouvelle norme environnementale qui vient remplacer la réglementation thermique 2012

(RT2012), pas assez sévère pour répondre aux enjeux climatiques. Depuis son entrée en vigueur au 1er janvier 2022, elle fait beaucoup parler d’elle. Et pour cause ! Les promoteurs et constructeurs de maisons ont du pain sur la planche. Ils vont devoir revoir leurs pratiques de A à Z pour respecter les exigences élevées imposées par cette nouvelle mouture.

Et vous dans tout ça ? Si vous vivez dans un logement ancien répertorié comme passoire thermique, cette nouvelle norme pourrait contribuer à réduire sa valeur, à l’instar du nouveau DPE - sauf si vous décidez de mettre à la main à la pâte en rénovant. Eh oui, les passoires thermiques auront de quoi rougir face aux performances qu’afficheront les nouveaux bâtis ! Mais vous pourriez aussi être concerné par la RE2020 si d’ici quelques années, vous achetez un nouveau bien immobilier, pour y habiter ou pour investir. Plus les années passent, plus il est probable qu’il ait été construit sous la RE2020. Autant savoir ce qui vous attend ! Rassurez-vous, c’est plutôt positif.

Ces pratiques polluantes qui vont tirer leur révérence
Autant vous avertir tout de suite : c’est une véritable révolution qui s’opère. Pour respecter cette norme ambitieuse, les promoteurs et constructeurs vont devoir redéfinir la manière de concevoir un bâtiment.

Adieu le béton traditionnel
Le tout béton, c’est bientôt fini ! Ce matériau génère à lui seul 7 à 8 % des émissions de CO2 lors de sa production. Les bâtiments de demain privilégieront les matériaux biosourcés et géosourcés. Le bois, la pierre de taille et la terre crue viendront remplacer le traditionnel mélange ciment, eau et granulats. De là à signer la fin de la filière béton ? Non. Celle-ci aura le temps de s’adapter puisque le niveau de contraintes fixé par les seuils sera progressif au fil des années. Dans le secteur, on s’organise : des bétons bas carbone voient déjà le jour. On voit ainsi apparaitre le béton de chanvre, le béton prêt à l’emploi biosourcé à base de bois, le béton à base de coquillages… et même des projets de béton avec du manioc, du riz et de la noix de coco.

Bye bye ventilateur et climatiseur
Vivre dans le Sud, est-ce toujours le Graal ? Dans une habitation neuve, peut-être, mais dans un logement ancien, les avis sont certainement partagés suite aux canicules de plus en plus fréquentes – et intenses – de ces dernières années. Peut-être faites-vous partie de ceux qui ont eu l’impression de dormir dans un sauna l’été dernier ? Pour rafraîchir sa maison ou son appartement, toutes les astuces sont bonnes : une serviette humide devant un ventilateur pour arriver à s’endormir, des volets fermés toute la journée, l’installation d’une climatisation… Vous pouvez bien sûr également déménager votre chambre pour l’installer côté est ou sud-est.

Les logements collectifs et maisons individuelles qui sortiront de terre à partir de 2022 ne se transformeront pas en fournaise au cœur de l’été. Architectes et constructeurs devront intégrer les bonnes pratiques en amont, pour éviter aux occupants de souffrir lors des vagues de fortes chaleurs. Comment ? En équipant les bâtiments de protections solaires, de puits climatiques… et en travaillant sur leur orientation au moment de l’élaboration des plans.  

Les énergies fossiles progressivement mises au placard
L’un des objectifs majeurs de la RE2020 est d’atteindre la « sobriété carbone ». Pour ce faire, les bâtiments neufs dont le permis de construire a été obtenu à partir du 1er janvier 2022 devront produire autant - voire davantage - d’énergie qu’ils n’en consomment. Cela met hors-jeu les systèmes utilisant les énergies fossiles, parmi lesquels le chauffage au gaz… Un véritable tremplin pour les pompes à chaleur et poêles à pellets, dont les ventes risquent de monter en flèche.

Aucun délai de grâce pour le gaz ? Si, mais uniquement pour les projets de maisons pour lesquels un permis d’aménager prévoyant une desserte au gaz a déjà été délivré pour la parcelle, et pour les logements collectifs ! Pour ces derniers, le seuil sera fixé à 14 kgCO2/m2/an jusqu’en 2025, un chiffre qui permettra toujours aux immeubles bien isolés de se chauffer au gaz. En 2025, les conditions se durcissent : le seuil passe à 6 kgCO2/m2/an, condamnant définitivement les chaudières au gaz.

Des bénéfices pour les occupants et pour la planète
Pour diminuer l’impact carbone des bâtiments, les constructeurs n’auront d’autres choix que d’employer des matériaux plus sains et plus durables, et de privilégier les énergies renouvelables. La planète tirera pleinement profit de tous ces changements… et vous aussi ! Moins énergivores, ces nouvelles constructions vous permettront de réaliser des économies importantes sur votre facture d’énergie. Un avantage non négligeable. Mais ce n’est pas tout ! Les bénéfices se mesureront également en termes de confort.

La maison ou l’appartement de demain, c’est un logement judicieusement orienté pour tirer pleinement profit de la lumière naturelle… sans pour autant se transformer en volcan lorsque le mercure grimpe. C’est également un logement bien isolé, où les déperditions de chaleur ne sont plus qu’un mauvais souvenir.